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Peut-être plus qu’en toute autre période, celle des élections pose de manière exacerbée la question de l’origine des opinions, celle des autres bien sûr mais aussi, et c’est bien le moins, chacun devrait d’abord essayer d’avoir un regard critique sur sa propre position.

Si, comme le disait Platon, « rien n’est plus funeste à l’homme qu’une opinion fausse », alors ce modèle de société qui veut donner la parole à tous, ne peut que grandement souffrir d’opinions erronées majoritairement admises.

Pascal Chauchefoin a, avec force exemples, montré que le bons sens, l’évidence pouvaient être trompeurs et que la culture scientifique devait aider notre société dans son fonctionnement.

  • Expliquer la cause d’une situation, d’un événement par un autre,…demande des preuves, des interrogations sur d’autres critères environnants, de l’analyse, du temps.
  • Alors que nous sommes submergés par les informations, nous avons tendance à ne considérer que celles qui confirment nos à-priori et éviter la remise en cause de ses idées et donc de soi.
  • La vérité recherchée par les scientifiques se nourrit d’un travail collaboratif et contradictoire. La vérite est le résultat d’un consensus qui peut être long à établir. Qui plus est, cette vérité initiale pourra être débordée (sans etre remise en cause dans son contexte initial) par une théorie plus générale.

La démocratie, ce vivre ensemble auquel nous sommes attachés mérite que nous fassions l’effort de dépasser les apparences, les simplifications, les réactions émotionnelles alors que nombre d’influenceurs intéressés tentent de faire croire à la simplicité des causes et des solutions. Notre environnement est complexe, la paresse de notre cerveau nous entraîne vers des opinions peu fiables.