A partir des informations fournies par le Pr. Ben-Ari,  nous vous proposons quelques éléments résumés. Ce texte n’engage que ses auteurs et surtout pas le Pr. Ben-Ari

Après la fécondation, l’embryogenèse nous apprend que le tube neural va donner le cerveau et la moelle épinière. Les cellules à potentialité neuronale vont se multiplier et entamer une migration selon un schéma complexe. On passe ainsi d’une cellule à, en ce qui concerne le cerveau, 100 milliards de neurones faits pour transmettre de l’information sous forme électro/chimique mais ordonnés pour la réalisation de fonctions : vision, langage, motricité. Voir vidéo.

Des régions du cerveau ont été associées à certaines fonctions, mais elles ne travaillent jamais seules et de plusieurs sont impliquées pour chaque activité, c’est ainsi, par exemple, que mémoire, émotion…sont indissociables du regard porté sur une œuvre artistique.

La perturbation pendant la construction de cet agencement de neurones (de la gestation et jusqu’à 2 ans) peut provoquer des dysfonctionnements notables tels que l’autisme, l’épilepsie, parkinson…sujets étudiés par le M. Ben Ari.

Si la génétique fournit une approche « simple » pour caractériser un individu (et ses dysfonctionnements), les mécanismes épigénétiques sont probablement encore plus fortement impactant, car ils modifient la lecture de l’ADN. Ces mécanismes sont sensibles à l’environnement qu’il s’agisse d’environnement extérieur (physico chimiques type qualité de l’air, polluants,  ….) ou personnel (stress, drogues, alcool …), ils peuvent aussi être transmissibles.

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La prise en charge des dysfonctionnements s’organise autour de plusieurs axes :

• un diagnostic aussi précoce que possible. Le Pr Ben- Ari valide actuellement une approche par l’IA de la prise en charge de l’autisme, mais cette démarche pourrait probablement être appliquée à d’autres dysfonctionnements.
• la recherche de molécules pouvant atténuer les syndromes et faciliter la vie des personnes.
• des approches comportementalistes et la proposition d’un environnement de vie adapté.
• l’éducation de la société pour faire connaître le contexte de la formation du cerveau et de la personne afin de permettre un processus optimum (programme 1000 jours, réductions des polluants…)

Cette conférence avait pour objectif de réfléchir à la création de cette matière qui supporte toute notre vie, qui soutient ou génère nos pensées, nos comportements. Beaucoup d’autres sujets restent à traiter, par exemple: 

• identification du grand ordonnateur du cerveau ;  si l’évolution est manifestement impliquée, notre goût pour la recherche de cause première peut nous conduire à d’autres concepts.
• Comment sont inscrits les biais cognitifs ? peut-on se débarrasser de certains de ces biais ou d’autres pensées néfastes, par exemple des souvenirs traumatisants… (utilisation du Propranolol en lien avec l’entretien psychologique dans la prise en charge des survivants du Bataclan),
• La pensée peut-elle être autre chose qu’une configuration « matérielle » du cerveau ?